C’est pourtant bien un plan d’économie de 800 millions d’euros que PSA a présenté mardi 15 novembre entrainant
6800 suppressions de postes en Europe dont 5000 en France d’ici un an.
La direction justifie cette saignée par des objectifs de rentabilité fi nancière à court terme et par une stratégie de délocalisation à moyen terme.
Les syndicats dénoncent ce choix alors que la direction de PSA s’était engagée pour toucher les subventions du gouvernement à ne pas licencier, ne pas fermer de site et ne pas distribuer
de bonus à ses dirigeants.
Pour montrer leur détermination face à cette annonce, plus de 500 salariés ont manifesté devant le siège dans le très chic 16e arrondissement parisien.
Ils demandent des garanties sur l’avenir des sites et dénoncent la casse de l’emploi qui se fera au détriment des salariés précaires et prestataires.
Dans un tract distribué sur le site de Sochaux le 16 novembre, «la CGT appelle les salariés de l’ensemble des sites à amplifier la mobilisation afin de faire prévaloir une logique plus
respecteuse de nos emplois et nos conditions de travail.»
Le syndicat rappelle qu’une autre logique est possible.
La direction souhaite dégager des profits pour d’une part, satisfaire les marchés financiers, mais aussi, faire remonter le cours de l’action en bourse, et financer les 3,8 milliards d’investissement programmés pour développer les sites à l’étranger.
Pour la CGT, l’implantation internationale du groupe doit se faire au rythme de son développement et non pas au détriment des emplois et compétences actuelles en Europe.
Enfin, le syndicat dénonce le discours du directeur général sur la situation financière de l’entreprise pour demander aux salariés de se serrer un peu plus la ceinture alors que...
«la famille Peugeot, principal actionnaire de PSA, a exigé la distribution de 257 millions € de dividendes cette année. Dividendes qu’elle a aussitôt placé en bourse, en
actions de la chaine de maisons de retraite Orpea.»
http://www.ftm.cgt.fr/textelong.php?IDchapitre=604&IDrub=3&IDsousrubrique=20