En effet, 53 000 emplois ont été détruits dans le secteur marchand au cours des 2 derniers trimestres et 31 300 postes d’intérimaires ont été supprimés au 3ème
trimestre.
Ainsi, le nombre de pauvres a encore augmenté pour atteindre 8,6 millions de personnes vivant avec un revenu de moins de 964 euros par mois.
Aussi, comme chaque année, la publication de l’évolution de la rémunération des entreprises du CAC 40 suscite incompréhension, colère et indignation pour les salariés français. Alors que les
effets de l’addition de la crise sont payés par l’ensemble des citoyens et des salariés auprès desquels on exige toujours plus de sacrifices.
Force est de constater que les efforts de compétitivité et la notion de sacrifice ne sont pas les mêmes pour tout le monde. D’un côté les patrons du CAC 40 gagnent toujours plus et ce malgré les
promesses de Laurence Parisot sur la moralisation des rémunérations des dirigeants d’entreprises.
En effet, alors que l’indice du CAC 40 a reculé de 17% l’an dernier, la rémunération des dirigeants des 40 plus grandes capitalisations boursières françaises a cu de 4% pour atteindre en moyenne
4,4 millions d’euros par an. Quant aux dirigeants des 80 entreprises suivantes (parmi elles Valeo, Faurecia, PSA, Zodiac…) leurs
rémunérations auraient baissé de 2% soit environ moins 45 000 euros pour s’établir à 2,2 millions d’euros en moyenne.
Dans le même temps, face à la « volatilité des marchés » rendant les plus-values sur les stocks options plus incertaines, le salaire fixe des patrons des entreprises du CAC 40 a augmenté pour
dépasser pour la première fois le million d’euros. De l’autre côté, les négociations de dupes appelées accords de compétitivité se multiplient dans les entreprises pour exiger des sacrifices de
la part des salariés.
A chaque fois le scénario est le même, il est bien rodé. Tout d’abord la situation économique générale, la crise et la menace de fermeture d’entreprise ou des nouveaux investissements
conditionnés à des gels de salaires, la remise en cause des RTT, la flexibilité du travail, … Bref, deux poids deux mesures comme chez Renault où viennent de débuter les négociations pour «
améliorer la compétitivité des sites français » et où le PDG Carlos Goshn se classe sur la 2nde marche du podium des patrons français les mieux payés avec 13,3 millions d’euros. Plus que jamais,
en 2013, exigeons le changement avec une autre utilisation des richesses et des droits nouveaux.
http://www.ftm.cgt.fr/textelong.php?IDchapitre=1155&IDrub=1&IDsousrubrique=8