Cher-e camarade,
Les techniciens sont de plus en plus nombreux, de plus en plus diplômés, de profils de plus en plus divers. Les professions techniciennes ont considérablement évolué au cours des dernières
décennies.
Nous avons en commun des niveaux de qualifications, une place dans l’organisation du travail, des responsabilités professionnelles.
Nous subissons de plein fouet les stratégies patronales : suppressions d’emplois qualifiés, développement de la sous-traitance et des délégations, baisse des salaires et individualisation,
déqualification, glissement du savoir faire vers le savoir faire-faire, recul de l’expertise, de la formation professionnelle et de la transmission des savoirs…
En 25 ans, la rémunération d’un BTS (coeff 285) dans la métallurgie a été dévaluée de 45%, soit 10 000 euros annuels bruts. Il s’agit d’un véritable déclassement qui tire toutes les catégories
vers le bas. Paradoxalement d’ailleurs, étant donnée l’élévation des qualifications et de l’expérience professionnelle. Ces situations provoquent malaise, mécontentement, mais aussi luttes.
Les syndicats CGT commencent à porter la revendication du prolongement de la grille « techniciens » jusqu’à un coefficient 510. Cette revendication permet de proposer des solutions au blocage de
carrière des techniciens.
C’est pour ces raisons que l’UFICT de la métallurgie participe à l’enquête proposée par le pôle « professions techniciennes » créé par l’Ugict. Je t’invite remplir le questionnaire et à le faire
remplir autour de toi. Cette consultation lancée par l’Ugict-CGT sur la situation revendicative et les préoccupations des professions techniciennes et intermédiaires est disponible en ligne sur
le site Ugict : link
Une enquête similaire menée par l’UGICT envers les ingénieurs et cadres, voila deux ans, avait permis l’écriture du livre « Pour en finir avec le wall street management ». Cette enquête sur les
professions techniciennes doit permettre, de même, de sensibiliser le plus largement possible au vécu de ces salariés. Elle doit aussi permettre de bâtir une plate-forme revendicative en
impulsant une réévaluation des métiers techniciens.
C’est pourquoi il faut qu’un nombre le plus grand possible de questionnaires soit rempli d’ici fin octobre, par les syndiqués mais aussi par les salariés non syndiqués.
Nous pouvons aussi te fournir des formulaires papier de cette enquête sur demande. Ils te permettront d’aller à la rencontre de tes collègues techniciens pour entamer le débat avec eux de
l’évolution de leur métier.
Reçois mes fraternelles salutations.
Stéphane LOVISA
Secrétaire Général de Union Fédérale des Ingénieurs, Cadres et Techniciens Métallurgie CGT