Depuis des années la direction de Faurecia Systèmes d’Echappement reste sourde aux attentes légitimes des salariés en matière d’augmentation des salaires.
Pourtant, et comme l’actualité sociale le démontre en ce moment, le pouvoir d’achat est la première des préoccupations des salariés CDI et précaires en France.
Mécontentement légitime quand on se rend compte que sous prétexte de compétitivité et de baisse du « coût du travail » les politiques d’austérité salariale, d’aggravation des conditions de travail et de réduction d’effectif, génèrent d’énormes injustices sociales qui se traduisent par l’augmentation des inégalités sociales, l’appauvrissement des salariés en développant précarité, misère et exclusion, pour enrichir toujours les mêmes.
Pas étonnant, lorsque, en 10 ans le salaire moyen des coefficients plus bas n’ont presque pas évolué et les salaires de coefficients moyens ont été réduits !! (voir tableau)
Dans le même temps, en France, le taux de marge des entreprises a augmenté de 32% et l’augmentation de salaire des 120 plus grands patrons de 10%, alors que 8 millions de personnes en France vivent sous le seuil de pauvreté et 1 français sur 5 ne peut pas faire 3 repas par jour.
Comme disait Victor HUGO : C’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches
Effectivement, ce que l’on compte en centimes pour les salariés ça se compte en Milliards pour les patrons. Autrement dit, ces politiques patronales qui ont sacrifié le monde du travail sur l’autel du profit, sont condamnées aujourd’hui au regard de l’insolence des résultats affichés et du « pognon de dingue » versé tous les ans aux entreprises et à la redistribution scandaleuse des dividendes versés aux actionnaires.
Dans le groupe Faurecia, les salariés ont reçu un courriel le lundi 18 février avec l’interview à M. Koller que la presse n’a pas tardé à publier :
La France est passée de championne d’Europe à championne du monde de versement de dividendes : 47 Mds en 2017 à 57 Mds d’E en 2018 + 20% alors que les bénéfices ont diminué de 2,5 Mds d’€.
100 Mds d’€ de CICE depuis 2013 versés aux entreprises pour 100 000 emplois créés ou maintenus. Soit 13 300€ par salarié par mois.
Chaque année, près de 230 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales et fiscales sont distribuées aux entreprises, sans contrôle ni évaluation.
Résultats :
- + de chômage
- + d’inégalités sociales
- + de précarité d’emploi
- + de régression sociale pour moins de droits et garanties collectives
- + de désindustrialisation
Contrairement à ces politiques de régression sociale et d’austérité, plus que jamais, pour relancer l’emploi et les investissements productifs se pose la question d’une autre redistribution des richesses créées par le travail et des profits réalisés pour répondre à l’urgence sociale et satisfaire les revendications.
Les revendications CGT tous les ans aux NAO ne changent pas car vos propositions et vos réponses sont toujours largement en deçà des attentes légitimes des salariés et confirmées cette fois par l’actualité et les exigences sociales exprimées.
Ce n’est pas une prime exceptionnelle pour le pouvoir d’achat ou un versement d’intéressement qui feront changer les choses. Il est impératif de revaloriser les salaires, parce que c’est dans le salaires et rien d’autre qu’on trouve la reconnaissance de nos compétences et de nos qualifications.